lt-col Jean-Jacques Rapin

Notre camarade et ami, le lieutenant-colonel Jean-Jacques Rapin nous a quitté le 23 juillet 2015.

Nous perdons avec une infinie tristesse notre fondateur de l’ASMEM et Président d’honneur

Nous l’accompagnerons dans son dernier voyage le mercredi 29 juillet 2015, à 14h30 en la Cathédrale de Lausanne


 

Vidéo de sa dernière conférence au Cercle Dufour
proposé par M. Lovisa

http://www.notrehistoire.ch/video/view/2347/

Vidéo de la collection Plans fixes
Entretien avec Bertil Galland

« La musique – le pays »

http://www.plansfixes.ch/films/jean-jacques-rapin/


Condoléances de FORT.CH

Cher Président,

chers membres de l’ASMEM,

J’ai appris avec grande tristesse le départ de votre président d’honneur, Monsieur le lt col Jean-Jacques Rapin, et vous prie de recevoir ici mes sincères condoléances de la part de Fort.CH et de moi-même pour vous et sa famille.

Nos pensées et prières vous accompagnent en ces moments douloureux et toujours prématurés, bien qu’inéluctables.

J’ai eu l’occasion de l’entendre il y a quelques mois lors d’une conférence qu’il donna à la maison Dufour à Genève, dans le cadre des Salons Dufour, et sa voix m’est toujours présente, de même que ses écrits qui nous restent.

Malheureusement je n’ai jamais eu le plaisir de le voir diriger à son pupitre de chef d’orchestre.

Un parcours professionnel et militaire tout à fait passionnant et atypique de nos jours.

Respectueusement,

Roland Muller

chef Région Ouest Fort.CH


Condolances du Président de ALPYFORT

C’est avec grande émotion que j’apprends le décès de Jean Jacques Rapin, un monument Européen de l’histoire militaire et brillant officier helvétique. J’avais eu le grand privilège d’échanger avec lui lors du repas de la journée de déménagement à Saint Maurice et j’avais été impressionné par ce grand personnage. Une grande page se tourne…

Sincères amitiés à sa famille et à l’ASMEM qu’il aimait tant.

Mr VIALARD Dominique,
président de la fédération ALPYFORT

 


 
Article de 24H sur hommages.ch

http://www.hommages.ch/defunt/93837/jean_jacques_rapin

 

 

 

2015 Simplon

2015 Simplon

 

Le dispositif du Simplon

Pierre Delévaux et Serge Monnerat nous ont concocté un programme alléchants. Deux cars nous ont conduits, à proximité de la gare de Gampel pour un café/croissant en campagne. Pour les participants, ce fut l’occasion de retrouvailles.

Un groupe se rendait dans un premier temps à Naters, puis il rejoignait l’autre groupe pour un repas en commun à l’hospice. Durant l’après-midi, nous avons ensuite visité le fort de Gondo.

Dans les années 1990, j’avais fait du service dans la région du Simplon. A cette époque, mon intérêt pour les fortifications n’était pas encore une passion, mais simplement de la curiosité.

Lors d’un exercice combiné, une partie de ma compagnie a logé dans cette forteresse de Naters que je jugeais peu confortable.

Avec une certaine émotion, je me suis promené dans les couloirs de cette installation, qui a été remaniée de fond en comble depuis son ouverture au public.

Les magasins de munitions ont été convertis en espace d’exposition pour les Gardes Pontificaux et pour des ensembles d’uniformes de notre armée, couvrant la période de la première guerre à nos jours. Les espaces de visite ont été aménagés avec goût et surtout, avec des moyens considérables, grâce à une ribambelle de sponsors. Le Haut-Valais montre une capacité impressionnante à se mobiliser pour un projet et à attirer des fonds de partenaires externes à la région. Il y a, dans cette partie de notre canton un savoir-faire et une volonté de s’unir pour mener à bien un projet. Une belle leçon pour le Bas-Valais !

Le fort de Naters est un bel exemple de ce savoir-faire. Nous avons été accueillis par des guides connaissant leurs installations sur le bout des doigts. Plus qu’une visite, on peut parler d’un échange. L’ouverture du tunnel du Simplon a pour conséquence la mise en place d’un dispositif défensif comprenant une vingtaine d’objets, dans le tunnel lui-même et aux alentours du portail nord. Parallèlement, les Italiens installent un système défensif au portail sud. La sortie du tunnel est barrée par une suite de grilles et de portes blindées. Un dispositif de déraillement et des ouvrages minés permanents compléteront le concept.

Dès l’année 1935, on envisage la construction de l’ouvrage fortifié de Naters, sur la rive gauche du Rhône. L’emplacement définitif sera toutefois choisi dans la paroi rocheuse située au-dessus de la localité de Naters. Les travaux de construction débutent en février 1939 et le gros œuvre est terminé au début de l’automne. Durant le service actif, l’armement est complété, comprenant dès lors 2 canons de 10,5 cm, 4 canons de 7,5cm ainsi que 6 mitrailleuses. La défense extérieure comprend des positions pour des canons de défense contre avions de 20 mm et pour des mortiers de 8,1 cm. La capacité de logement du fort est d’environ 180 personnes.

L’ouvrage assure l’appui de feu défensif par l’artillerie sur le col du Simplon, sur le secteur Simplon Village – Gabi – Gondo, et les appuis de feu en tir direct sur la gare de Brigue et sur la sortie nord du tunnel du Simplon.

La zone d’efficacité des canons 10,5cm de l’ouvrage de Naters a comme limite gauche la ligne Brigue – secteur à l’est du Monte Léone (inclus) et comme limite droite ligne Brigue – secteur à l’ouest du Fletschorn (inclus). La portée maximum couvre Iselle (portail sud du tunnel) sur l’axe routier du Simplon. En plus de ces trois positions de barrage, le secteur comprend une série d’ouvrages, de barricades antichars, d’objets minés permanents, de postes de commandement et d’abris souterrains pour la troupe.

Dans un secteur que nous n’avons pas visité, l’ouvrage comporte également une unité de repérage d’avions qui avait pour mission d’observer visuellement les accès aériens, hors de portée des radars. S’agissant d’une unité du service complémentaire féminin, les accès étaient séparés et indépendants.

Arrivés à l’hospice, nos «forteressards» nous ont rendus attentifs au fait que le col possédait également une série d’ouvrages de barrages situés sur le haut plateau, sur les versants sud et au nord du col. Ils comprennent une vingtaine d’objets, essentiellement des positions d’armes d’infanterie, des abris, des cantonnements sous roc et des dépôts protégés. La plupart de ces ouvrages ont été construits par la brigade de montagne 11 durant le service actif 1939-1945.

C’est dans la simplicité du réfectoire de l’hospice que nous avons «soigné la camaraderie».

Dans la deuxième partie de notre après-midi, mon groupe a visité le fort de Gondo. Je dois avouer que cela faisait une éternité que je rêvais de cette visite, car en dépit du nombre de jours de service effectués dans cette région, ce fort demeurait pour moi un mystère.

Nous avons été accueillis par 2 guides de la région, qui ont donné à cette visite une aura toute particulière. Un vrai moment de plaisir, que de se faire bercer dans les entrailles de Gondo par la douce musique du oberwalliserdeutsch !

Ce secteur est véritablement un passage obligé. Chaque centimètre est compté. L’ouvrage principal a été en grande partie construit entre 1909 et 1918. A cette époque, le passage se faisait directement devant le fort et non en fond de vallée comme actuellement.

Ultérieurement, peu avant la mobilisation de 1939, cet ouvrage est modernisé afin qu’il puisse remplir sa mission, soit barrer la route Gondo-Simplon et empêcher une poussée ennemie à travers la gorge de Gondo.

On trouve encore des éléments intéressants comme la cuisinière à bois, les moteurs 2 temps pour des batteries en verre, les dortoirs avec les lits en métal et la chaudière à bois. Le transport par câble a par contre été démonté. L’autonomie de l’ouvrage est fixée à un minimum de quatorze jours; une durée plus longue dépend du ravitaillement en munitions et en biens de soutien. L’armement est essentiellement constitué d’armes d’infanterie à tir direct.\r\nDes objets minés permanents permettent la destruction de la route.

Dans le cas du Simplon, le relief découpé, les profondes vallées, l’absence de toute rocade carrossable, la succession de gorges et de plateaux d’altitude favorisent grandement le combat défensif.

Encore MERCI à nos organisateurs pour cette belle journée dans ce secteur du Simplon.

Col Pascal BRUCHEZ

Données techniques provenant du site http://rha.revues.org/signaler5052

Full Reuenthal

Full Reuenthal

Le fort d’artillerie de Reuenthal

Il est situé dans le canton d’Argovie, à quelques 6 kilomètres de la centrale nucléaire de Leibstadt, pratiquement en face de la petite ville allemande de Waldshut. Construit peu avant le début de la 2ème guerre mondiale, cette important ouvrage d’artillerie a été démilitarisé à la fin des années 80 ne correspondant plus à la doctrine militaire de l’époque, mais aussi pour des raisons d’économie.
Cheville ouvrière de la préservation de ce patrimoine militaire suisse, l’Association du Musée militaire de Reuenthal a pu entrer en possession de la fortification en 1989 et s’est lancée avec succès dans la restauration et la protection non seulement du fort d’artillerie, mais aussi d’une bonne trentaine d’autres ouvrages militaires, toblerones (obstacles contre les chars), casemates et abris d’infanterie, datant de la même époque.
En juin 2004, l’Association, honorée de la présence du Conseiller fédéral Christophe Blocher, a pu fêter l’ouverture du Musée militaire suisse de Full. Situé dans l’ancienne zone industrielle de la petite bourgade du même nom, le musée est à quelques 10 minutes de marche du fort de Reuenthal. Le bâtiment abrite sur plus de 10000 m2 de nombreux véhicules militaires suisse et étrangers et présente une collection exceptionnelle et unique d’armements provenant de l’ancienne fabrique suisse de matériel militaire Oerlikon-Bührle.

 

 

Sentier des Toblérones

Sentier des Toblérones

Position de barrage Promenthouse

La ligne de la Promenthouse aujourd’hui fameuse grâce au « sentier des toblerones » fait partie elle aussi des fortifications dites de frontière. Il s’agit même de la ligne la plus occidentale de tout le dispositif qui, en arc de cercle, se développe le long du Rhin jusqu’à Sargans.

Sentier des toblérones

Fort de Gondo – visite en allemand

Le fort de Gondo

Le «Fort Gondo» est une fortification d’infanterie qui, dans le resserrement de la vallée face à la Grande Galerie de la route militaire napoléonienne, revêtait une signification stratégique centrale.

Au début de 20ème siècle et pendant le service actif des première et deuxième guerres mondiales, l’armée suisse transforma des installations de défense du 19ème siècle en un véritable fort de barrage. La fortification de Gondo est ausssi devenue avec la «Réforme 95» de l’armée une partie de l’histoire militaire. La fondation «Ecomuseum Simplon» en a fait aujourd’hui une fortification à visiter.

Et dans le foyer du soldat une exposition a été installée dans trois petits espaces; elle relate l’histoire de la fortification et la présence militaire au Simplon pendant le service actif des deux guerres mondiales.