Assemblée Générale 2021 de l’ASMEM

Assemblée Générale 2021 de l’ASMEM

Assemblée Générale de l’ASMEM – 4 septembre 2021

L’Assemblée Générale 2021 de l’ASMEM s’est tenue le samedi matin 4 septembre 2021 au Collège de Saint-Maurice.

Après le repas de midi, les membres de l’ASMEM étaient invités à Dailly-Les Planaux pour une visite des infrastructures et des cantonnements, et en particulier du canon tourelle 15cm T2.

Fort de Chillon – le comité en petit comité

Fort de Chillon – le comité en petit comité

Afin de fêter le jour du travail, 01/05/2021, notre collègue Henri Rollier, nous a concocté une sortie émouvante au fort de Chillon. La sortie était facultative en raison du COVID. Nous nous sommes retrouvés en petit comité.

Les personnes présentes ont été épatées par la qualité des représentations muséographiques, et par la mise en valeur vivante de notre patrimoine. L’intérêt a été éveillé dès les premières casemates, par des extraits du film de l’ASMEM et la mise en valeur de nos armes.

La partie muséale, particulièrement avec la mise en scène par des films de la vie en forteresse à fortement réveillé en nous des souvenirs. La vue exceptionnelle sur le château de Chillon est quand même un plus, qui clôt cette visite. Le comité s’est ensuite réuni pour une réunion.

Nous ne pouvons que vous inciter à visiter ce musée de qualité. www.fortdechillon.ch

Les Toblérones de Bex – St-Maurice

Les Toblérones de Bex – St-Maurice

Les Toblerones sont des fortifications anti-chars construites lors de la Seconde Guerre mondiale. Bien entendu que tous les membres de l’ASMEM ont fait des exercices avec la conduite des barrages et des ouvrages minés.

Nous en trouvons sur la municipalité de Bex qui en est devenue propriétaire, à la limite de Lavey-Morcles. Les habitants les ont surnommés « Toblerones », car ces fortifications en dents de dragon rappellent la forme du fameux chocolat suisse éponyme. Ces lignes anti-char ont été construites pendant la Seconde Guerre mondiale dans les régions frontalières et sur des points clefs, alors que la menace allemande envahissait la France et s’approchait de notre pays. Si dans un premier temps, ils ont été destinés aux axes frontières, les grands axes de pénétration en ont été équipé. Cette barrière anti-char est couverte par les tirs des forts de Cindey et de Toveyres

Le système de défense militaire suisse connaît un tournant en 1940 lors de la défaite de la France face aux nazis. Jusqu’alors, l’armée helvétique s’en tenait au dispositif Limmat (fortification d’une ligne longeant le Rhin au nord de Zurich). « Or, la débâcle française ruine cette stratégie. C’est désormais le concept de réduit national qui s’impose », confie Alexandre Vautravers. Le rédacteur en chef de la « Revue militaire suisse » précise : «Le réduit national privilégie un but: tenir dans les Alpes.» Il coïncide avec la construction de gros ouvrages reliés par des galeries souterraines. Le fort de Dailly (Alpes vaudoises) illustre ce gigantisme avec ses tunnels et sa capacité d’accueillir une dizaine de milliers de soldats.

Alors petites visites « sous la neige » d’une partie de notre patrimoine.

Bäzberg – forteresse de la place d’Andermatt

Bäzberg – forteresse de la place d’Andermatt

A la découverte de la magnifique région d’Andermatt, nous vous proposons de parcourir les impressions photographiques sur une fortification remarquable qui a vu grandir plusieurs de nos membres au service de leur patrie.
Pour bien comprendre l’importance de ce site, il est nécessaire de s’imprégner du document suivant, dont vous trouverez les extraits ci dessous.

Monuments militaires dans les cantons de Uri, Schwyz et Zoug

Les détails architecturaux d’ouvrages, comme les forts de Bühl et du Stöckli, sont particulièrement intéressants. Le granit joue encore un rôle comme blindage, sa stéréotomie est donc particulièrement soignée. À remarquer tout particulièrement l’ouvrage du Bäzberg, jugé digne d’être conservé comme exemple représentatif d’un fort d’artillerie de cette première époque, dont les diverses modernisations n’ont pas trop altéré la substance originale. (Maurice Lovisa)

Ce qui fut initié à l’occasion de l’achèvement de la ligne ferroviaire du Gothard en 1887 avec le Forte Airolo et les constructions sur le col du Gothard trouva sa suite aux lieux-dits Bäzberg et Gütsch situés de part et d’autre des gorges de Schöllenen.
C’est là que furent édifiés, vers la fin du 19e siècle, les trois ouvrages d’artillerie du Bäzberg, de Bühl et de Stöckli qui firent, par la suite et jusque dans la seconde moitié du 20e siècle, l’objet d’agrandissements et d’améliorations périodiques. On y ajouta l’ouvrage de Gütsch au cours de la Seconde Guerre mondiale.(Ouvrage de Gütsch sur ASMEM)  En complément à ces quatre installations majeures, d’innombrables ouvrages destinés à la défense du terrain par l’infanterie y virent le jour, tout comme des infrastructures pour l’exploitation en temps de paix (locaux de garde et cantonnements en baraques). Ces investissements militaires furent complétés du temps de la Guerre froide par un vaste cantonnement souterrain tant au Bäzberg qu’au Gütsch. (Silvio Keller)

HONG KONG – Fort Lei Yue Mun – Le gardien de l’entrée de la carpe

HONG KONG – Fort Lei Yue Mun – Le gardien de l’entrée de la carpe

Hong Kong fait partie de l’imaginaire collectif des Européens. La traduction littérale de son nom, port aux parfums ou port parfumé, en est le symbole même. Hong Kong, c’est une histoire qui débute vers 50’000 ans avant J-C et se poursuit 1997, après un intermède de 156 ans sous les couleurs britanniques, sous le nom de « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».

Si l’importance militaire du détroit de Lei Yue Mun (LYM), entrée Est du port de Hong Kong, est connue depuis longtemps, ce n’est qu’en 1844 que quelques baraquements militaires britanniques seront construits et occupés par de la troupe. Il faudra attendre vingt années supplémentaires avant l’installation de pièces d’artillerie et encore vingt ans pour que l’importance stratégique de l’endroit soit inscrite dans le marbre avec la construction du Fort LYM. Ce dernier sera abandonné par les militaires et remis au gouvernement de Hong Kong en 1987. En 1993, le Conseil Législatif, vu de l’importance historique et architecturale du site, décide de le transformer en musée de la défense côtière (Hong Kong Museum of Coastal Defence). Les travaux d’assainissement et de transformation du site débutent et le musée ouvre le 15 juillet 2000.

Diverses promenades permettent de visiter les restes de quelques sites relatant l’histoire des fortifications terrestres et côtières de Hong Kong (Hong Kong Museum of Coastal Defence, Pinewood Battery, Mount Davis Battery, Devil’s Peak et ligne Gin Drinkers). On peut également découvrir les restes de sites fortifiés d’avant la colonisation anglaise (Tung Lung Fort, Tung Chung Fort, Tung Chung Battery, Fan Lau Fort). Hong Kong n’est pas seulement moderne mais conserve encore un peu de son passé militaire.

Pour plus d’information, relisez l’article « Hong Kong – Une petite histoire militaire » parue dans notre bulletin 2017.

ACORES – Sao Miguel – Un archipel fortifié

ACORES – Sao Miguel – Un archipel fortifié

​L’archipel portugais des Açores, région autonome du Portugal, est un groupe d’îles situé l’océan Atlantique, à environ 1 450 km à l’Ouest de Lisbonne, et à 2 446 km à l’Est de Terre-Neuve (Canada) et c’est un emplacement stratégique pour servir d’escales aux navires et avions qui traversent l’Atlantique en direction de l’Amérique du Nord ou du Sud.

Colonisée à partir du milieu du 15ème siècle, ces îles servent d’escales aux navires portugais et espagnols lors de leur retour d’Amérique et des Antilles ; l’escale aller se trouvant sur l’île portugaise de Madère. Vu son importance stratégique, les neufs îles des Açores ont bénéficié depuis leur découverte d’un programme de construction de fortifications qui s’est poursuivi jusqu’au milieu du 20ème siècle. De nos jours, la base aérienne de Lajes située sur l’île de Terceira est régulièrement utilisée pour des atterrissages d’urgence des compagnies effectuant la traversée de l’océan Atlantique Nord et pour les escales des divers appareils de l’US Air Force et de l’OTAN.

Un avant-goût photographique de quelques ouvrages de l’île de Sao Miguel et de l’article consacré aux fortifications de l’archipel des Açores qui paraîtra dans notre bulletin 2019.

SINGAPOUR – Fort Siloso

SINGAPOUR – Fort Siloso

​En 1879, on décide de construire deux positions fortifiées pour protéger les approches maritimes Ouest du port de Singapour ; le Fort Siloso à l’Ouest de l’île de Blakang Mati (Sentosa) et la batterie de Pasir Panjang sur l’île principale à l’opposé du Fort Siloso.  

La Première Guerre Mondiale se déroule sans engagement réel pour le Fort Siloso. De 1919 jusqu’au début des années 1930, rien ne change dans le fort. Au début des années 1930, des cantonnements pour la troupe, un poste d’observation, une nouvelle salle des machines et divers magasins sont construits. La DCA prend place sur les superstructures du fort.

La guerre atteint l’île avec le bombardement du fort le 18 janvier 1942. Fort Siloso engage son artillerie, le 11 février 1942, contre les Japonais progressant le long de la côte Ouest. Le fort est à nouveau  bombardé mais l’artillerie reste opérationnel. Après l’armistice, les Japonais prennent possession de Fort Siloso. Durant l’occupation japonaise, le fort est partiellement remis en service. Les troupes britanniques reviennent en septembre 1945. En 1946, des travaux sont exécutés pour rendre Fort Siloso opérationnel. En octobre 1947, le fort devient un site d’entraînement pour l’artillerie côtière. La batterie effectue des tirs d’entraînement jusqu’à la disparition de l’artillerie côtière de l’armée britannique en 1956. L’armement du fort est démonté et mis au rebut. En 1967, le fort est remis au gouvernement de Singapour. L’armée singapourienne installe diverses unités et l’occupe jusqu’en 1972. L’île, renommé Sentosa, redevient civile et Fort Siloso est transformé en musée et ouvert au public en 1975. Le site fait l’objet de nombreuses restaurations dans les années 1990.

De nos jours, on rejoint le Fort Siloso en profitant des moyens modernes de transport (monorail et télécabine) ; puis on accède par un ascenseur à un pont traversant la canopée de la forêt du Mont Siloso pour arriver au sommet de la colline directement dans le fort. Singapour est riche en histoire militaire et de nombreux sites sont consacrés aux douloureux souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale et à l’occupation japonaise. La plupart de ces sites sont accessibles en transports publics.

Pour plus d’information, lisez l’article « Singapour – Une petite histoire militaire » parue dans notre bulletin 2018.

Ouvrage 261 Vievola – Vallo Alpino (I)

Ouvrage 261 Vievola – Vallo Alpino (I)

Dans les années 30, l’italie construit comme la France une ligne de défense constituée de nombreux bunkers construit en pleine montagne.

Dans la vallée de la Roya, l’association ASVAL, en collaboration avec la mairie de TENDE, reconditionne l’ouvrage 261 du barrage de Vievola, un des nombreux ouvrages abandonnés du vallo alpino.

L’ambiance régnant dans ces ouvrages en 1939 à la veille de la 2eme guerre mondiale y est fidèlement reproduit afin d’y découvrir la vie des soldats italiens prêts à défendre leur frontière.

Ce musée, inauguré en 2016, est implanté dans l’ouvrage 261 de Viévola (Hameau de Tende). Il reprend de manière soignée et magnifiquement mise en scène les conditions, armement et objets qui faisaient le quotidien des soldats italiens qui occupaient ces ouvrages de surveillance dispersés dans nos massifs.

L’association ASVAL (Associazione per lo studio del Vallo Alpino) a créé ce musée et gère son ouverture.

https://www.facebook.com/AssociazioneStudioValloAlpino/?rc=p

#museeduvalloalpino

Forte Colle Alto et sa caserne – Col de Tende (I)

Forte Colle Alto et sa caserne – Col de Tende (I)

Les frontières dites naturelles sont en réalité des frontières issues d’un long processus de construction. La frontière des Alpes entre la France et l’Italie est située sur la ligne de crète entre ces 2 pays, sauf pour le Mont Blanc en territoire Français, le Mont Cenis et le Petit St-Bernard, en Italie.

Les villages de Tende et Brenda actuellement en territoire Français était historiquement des terres de chasse du roi Victor Emmanuel. C’est le Général De Gaulle qui exigea après la seconde guerre mondiale que ce territoire soit rattaché à la France. Ce particularisme fait que le développement des ouvrages fortifiés italiens s’est fait dans l’axe Tende jusqu’au sud de St-Dalmas-de-Tende, non loin de Sospel.

Le col de Tende est un lieu chargé d’histoire : passage le plus commode entre le Piémont et la Méditerranée, il fut sans cesse amélioré afin de faciliter la circulation des personnes et le transport des marchandises.

D’abord simple chemin muletier créé en 1652, la route fut achevée en 1782. L’ouverture des tunnels routier (1883) et ferroviaire (1928) a provoqué le quasi-abandon des anciennes viabilités.

La crête frontière, déterminée en 1947, fourmille de constructions militaires (forts, blockhaus) dont certaines comme le fort Central offrent un véritable intérêt architectural.

Six forts de forme rectangulaire construits entre 1800 et 1900 par le génie militaire italien ont abrité des troupes jusqu’à la fin de la dernière guerre ; entourés d’un profond fossé, ils sont accessibles par un pont-levis que la vétusté dégrade irrémédiable ment.

Le fort de Colle Alto ou fort central est le centre et la pièce maîtresse du groupe d’ouvrages constituant le camp retranché ou barrage de Tende ; il contrôle directement la route et le col de Tende. Il est construit à 1926 m d’altitude à l’est du col dont il est distant d’environ 600 m

 

 

 

Fort de Colle Alto – Tende

Le fort est conçu à la base comme un trapèze équilatéral : le front de gorge (nord) est parallèle au front d’attaque (sud), plus court, et les longs fronts latéraux convergent symétriquement du premier vers le second. Cette symétrie d’intention est pourtant rompue par le large pan coupé qui rogne l’angle sud-ouest, compromis dû à des impératifs de couverture des tirs à longue portée. Un fossé à fond parfaitement horizontal environne le fort sur trois côtés. Au sud-ouest et au sud-est se trouvent deux angles arrondis.

Aux deux angles sont aménagés deux ouvrages de flanquement saillants, de conception intermédiaire entre une caponnière et une tour basse : ils sont les seuls organes du fort disposant d’un niveau actif en fond de fosse en plus du rez-de-chaussée. A l’intérieur se trouve la caserne longitudinale, moins haute que celle des bâtiments d’enveloppe et légèrement décentrée ; c’est sur cette structure que donne la porte d’entrée du fort, précédée d’un pont à arche unique.

Source : https://dossiersinventaire.maregionsud.fr/gertrude-diffusion/dossier/fort-de-colle-alto-ou-fort-central/0076cf83-dc96-41ab-bc64-31276dfb09cc
Plan ; https://randoxygene.departement06.fr/haute-roya/circuit-des-forts-9211.html

Les cantonnements au nord ouest